Eternal Treblinka
Source : http://www.cahiers-antispecistes.org/spip.php?article213
Anne Renon
En 2002 est paru en anglais aux éditions
Lantern Books (New York)Eternal Treblinka: our Treatment of Animals and the
Holocaust, livre de près de 200 pages de Charles Patterson. L'ouvrage sera
traduit et publié en Italie, Allemagne, Pologne et République Tchèque cette
année. Plusieurs personnes, dont Anne Renon, travaillent à ce qu'il soit
traduit également en français. Patterson a antérieurement publié d'autres
ouvrages sur les thèmes de l'Holocauste et du mouvement pour les droits
civiques aux États-Unis. L'article ci-dessous se propose de donner un aperçu
général du contenu d'Eternal Treblinka.
La Rédaction
Eternal Treblinka est dédié à la mémoire d'Isaac Bashevis Singer et c'est à ce dernier
que Charles Patterson a emprunté la citation mise en exergue de son ouvrage1 :
En pensée, Herman prononça l'oraison
funèbre de la souris qui avait partagé une partie de sa vie avec lui et qui, à
cause de lui, avait quitté ce monde. « Que savent-ils, tous ces érudits,
tous ces philosophes, tous les dirigeants de la planète, que savent-ils de
quelqu'un comme toi ? Ils se sont persuadés que l'homme, l'espèce la plus
pécheresse entre toutes, est au sommet de la création. Toutes les autres
créatures furent créées uniquement pour lui procurer de la nourriture, des
peaux, pour être martyrisées, exterminées. Pour ces créatures, tous les humains
sont des nazis ; pour les animaux, la vie est un éternel Treblinka2. »
Le titre en lui-même, Eternel
Treblinka : la façon dont nous traitons les animaux et l'Holocauste,
peut suffire à déclencher l'hostilité de ceux et celles qui veulent à tout prix
conserver une frontière entre eux-mêmes et les animaux non-humains. En effet,
pour certains, se permettre de comparer le massacre des Juifs à celui des
animaux, c'est dévaloriser les Juifs. Pour d'autres, comme moi, la comparaison
ne vise nullement à dévaloriser les uns au mépris des autres ; elle permet
simplement de dénoncer l'horreur des abattoirs aujourd'hui, tout comme on a
dénoncé l'horreur des camps d'extermination.
Eternal Treblinka se divise en trois
parties, chacune composée de deux ou trois chapitres. Elles s'intitulent
respectivement « Erreur capitale », « Espèce suprême, race
suprême » et « Échos de l'Holocauste ». L'ensemble est riche de
faits historiques, de citations, de références et d'anecdotes diverses.
Erreur capitale
La première partie
retrace, assez brièvement mais de manière fort intéressante, l'histoire de
l'exploitation des animaux non-humains par le biais de leur domestication
depuis l'Antiquité, en notant par ailleurs ce qu'en disaient les principales
religions ainsi que des philosophes, tels Platon ou Aristote. Par exemple, ce
dernier arguait que la domination des hommes sur les animaux s'étendait aux
esclaves et aux femmes, que les peuples voisins « non-civilisés »
étaient des esclaves par nature. Patterson établit ainsi une corrélation entre
l'esclavage des animaux et celui des humains. Il cite également la loi romaine,
Cicéron, saint Thomas d'Aquin ou encore Francis Bacon, selon qui « l'homme
était le centre du monde », sans oublier Descartes. Le fossé ainsi établi
entre humains et non-humains, au moyen de « critères tels que la
possession de raison, la capacité à utiliser un langage intelligible, la
religion, la culture ou les mœurs a procuré aux hommes les outils pour juger
les autres peuples. Ceux qui ne possédaient pas les qualités requises étaient
considérés comme sous-humains. Ceux-là devenaient ainsi des bêtes d'une
certaine utilité qu'il fallait domestiquer et rendre dociles, ou bien des
prédateurs, des parasites dont il fallait se débarrasser » (p. 25).
Le deuxième chapitre
expose comment le fait de qualifier d'animaux certaines catégories de personnes
a pu servir de prélude à leur persécution, exploitation et meurtre. Ainsi les
Anglais comparaient les Hottentots à leurs troupeaux d'animaux, qui semblaient
davantage caqueter telles des poules ou des dindes que parler comme des
hommes ; Georges Cuvier (1769-1832) décrivait les Africains comme
« la race humaine la plus dégradée qui soit et dont les formes se rapprochent
de celles des bêtes » ; Paul Broca (1824-80), un pathologiste
français, anthropologue, mesura des crânes humains pour démontrer que la taille
du cerveau était proportionnelle à l'intelligence, déclarant que la taille du
cerveau, et donc l'intelligence, des hommes blancs était supérieure à celle des
femmes, des pauvres et des « races inférieures » non-européennes
(pp. 28-29).
Patterson consacre
ensuite quelques pages au génocide des Indiens d'Amérique, eux aussi considérés
comme non-humains à l'époque ; puis il traite de la guerre des Philippines
et de la Shoah en passant par Hiroshima et Nagasaki. Il relate comment, pour
chacun de ces massacres, les assaillants avaient traité leurs victimes de
« sauvages, gorilles, « gooks » (littéralement Asiate- synonyme
de saloperie en américain), singes jaunes, babouins, chiens, rats, vipères,
vermine, cochons, moutons », et j'en passe.
Patterson nous dit plus
loin : « En 1991, pendant la guerre du Golfe, les pilotes américains
comparaient les tirs sur les soldats iraquiens à des tirs sur des dindes ;
les civils qui couraient s'abriter n'étaient que des « cafards ». En
temps de guerre, ce genre de comparaisons permet de déshumaniser l'ennemi et
facilite ainsi le meurtre [...], il s'agit d'une redéfinition nécessaire pour
que des non-psychopathes puissent massacrer des innocents sans toutefois se
reprocher quoi que ce soit. Enfin, dans Mein Kampf, Hitler
décrivait les Juifs comme étant « des araignées qui sucent lentement le
sang du peuple, une bande de rats qui se battent entre eux (...) les sangsues
éternelles. »
Espèce suprême, race suprême
La deuxième partie
(chapitres 3 à 5) commence par deux citations ; la première est tirée de The
Lives of Animals3, de
J.M. Coetzee, la seconde est de Theodor Adorno : « Auschwitz
commence lorsque quelqu'un regarde un abattoir et se dit : ce ne sont que
des animaux. » Cette deuxième grande partie étudie la manière dont le
massacre industrialisé des animaux, d'une part, et des humains, d'autre part,
se sont enchevêtrés au cours du vingtième siècle, et comment l'eugénisme et
l'abattage à la chaîne ont traversé l'Océan Atlantique pour trouver une terre
fertile en Allemagne nazie.
Le chapitre trois,
intitulé « L'industrialisation de l'abattage - La route qui mène à
Auschwitz en passant par les États-Unis », nous présente le célèbre Henry
Ford sous un jour nouveau, nous apprenant qu'il était antisémite et qu'il a
aidé au développement de la propagande nazie. On y apprend également que Ford a
tiré son idée de travail à la chaîne d'un abattoir de Chicago. On y découvre
par ailleurs de nombreuses descriptions des abattoirs américains du début du
siècle dernier, notamment grâce à Work and Community in the Jungle:
Chicago's Packinghouse Workers, 1894-19224, de l'historien James
Barrett (p. 60). Ou encore, par l'intermédiaire de l'artiste engagée Sue
Coe, qui dans les années 1990 a passé six ans à visiter des abattoirs à travers
les États-Unis ; elle a publié un ensemble de croquis et descriptions5 depuis les petites
entreprises familiales jusqu'aux géants de l'abattage (p. 65).
Le chapitre 4,
« Pour un meilleur troupeau », nous présente l'histoire de
l'eugénisme, sa naissance aux États-Unis au sein de l'Association des Éleveurs
Américains, puis son implantation en Europe. Voici une anecdote tirée de ce
chapitre : Lothrop Stoddard, anthropologue américain reconnu, passa
quelques mois en Allemagne nazie au cours de l'année 1940. Il eut accès aux
secrets de la recherche scientifique et assista à un jugement de la Cour
suprême en matière d'hérédité, qui devait statuer sur le sort d'une enfant
retardée mentale ; d'une sourde et muette dont la famille présentait de
nombreuses tares héréditaires ; d'un maniaco-dépressif (au sujet duquel
Stoddard écrivit qu'il fallait le stériliser) ; et enfin d'un homme
« semblable à un singe » avec des antécédents homosexuels, marié à
une Juive, dont il avait eu trois enfants « qui n'allaient jamais
bien ». Stoddard quitta la séance en étant très impressionné par
l'efficacité de la Cour à éliminer les « éléments inférieurs ». De
retour aux États-Unis, il assura à ses compatriotes Américains que « les
Nazis retiraient les mauvaises graines du troupeau allemand de manière
scientifique et tout à fait humaine ». Quant au « problème des
Juifs », celui-ci était déjà réglé en principe, il ne restait plus qu'à
appliquer ce qui était prévu, à savoir les « éliminer physiquement »
(p. 100).
Patterson remarque ensuite
que les centres agricoles travaillant sur l'eugénisme ont fourni une grande
partie du personnel envoyé dans les camps de la mort. Il termine le chapitre
sur la phrase suivante : « Pour le personnel T4 et les ouvriers des
camps de la mort envoyés en Pologne pour exterminer les Juifs, leur expérience
dans l'exploitation et l'abattage des animaux s'est révélée être un excellent
entraînement. » (p. 108)
Dans le chapitre 5,
« Sans même une larme en hommage », on apprend que : « Au
cours du vingtième siècle, deux des nations industrialisées du monde, les
États-Unis et l'Allemagne, ont tué des millions d'êtres humains et des
milliards d'autres êtres. Chacune a donné sa propre contribution au carnage du
siècle : l'Amérique à donné les abattoirs au monde moderne ;
l'Allemagne nazie lui a donné les chambres à gaz. Bien que ces deux opérations
fatales aient des victimes et des buts différents, elles ont plusieurs traits
en commun. »
Patterson étudie ainsi
la terminologie commune aux deux espaces de meurtre.
Il poursuit avec le fait
que les personnes malades, faibles ou blessées à leur arrivée dans un camp
étaient immédiatement écartées, puis « éliminées » pour ne pas
représenter une gêne ; il en va de même aujourd'hui encore pour les
animaux trop affaiblis à leur arrivée pour se tenir debout et qu'on abandonne
dans un coin jusqu'à ce que quelqu'un ait le temps de « s'occuper »
d'eux.
Ensuite, Patterson nous
parle des « petits » (p. 116) et nous dit notamment que nombre
des animaux mangés ne sont que des bébés : cochons, agneaux, veaux âgés de
quelques mois, ou cochons de lait âgés d'une à neuf semaines. Certains ouvriers
admettent que le plus dur est de tuer les agneaux et les veaux « parce
qu'ils ne sont que des bébés » ; « parfois un veau tout juste
séparé de sa mère vient téter le doigt d'un ouvrier dans l'espoir de recevoir
du lait, mais il ne reçoit que la méchanceté des hommes ». En parallèle,
la plupart des membres composant les Einsatzgruppen (groupes
d'action allemands chargés de massacres de civils) trouvaient qu'il était plus
dur de tuer les enfants que les hommes et les femmes ; dans les camps,
cette tâche était exécutée tellement vite que certaines victimes étaient jetées
dans la fosse encore vivantes.
Les paragraphes suivants
traitent du rapport entre Hitler et les animaux, nous expliquant qu'il traitait
ses ennemis de « porcs », les diplomates anglais de « petits
vers », son propre peuple de « stupide troupeau de moutons »
tandis que ses sœurs n'étaient que « des oies stupides ». Patterson
réserve également une place au fait qu'Hitler était anti-végétarien, qu'en
arrivant au pouvoir en 1933 il a interdit toutes les associations végétariennes
allemandes, fait arrêter leurs présidents, puis interdire également ce type
d'association dans les territoires occupés. Patterson donne ensuite une
explication au mythe de Hitler-végétarien (p. 127 et suiv.).
Échos de l'Holocauste
Enfin, la troisième
partie (chapitres 6 à 8) nous présente le parcours de Juifs et d'Allemands
concernés par l'Holocauste qui se sont tournés vers les droits des animaux.
Elle commence notamment par une citation de Helmut Kaplan : « Un
jour, nos petits-enfants nous demanderont : où étais-tu pendant
l'Holocauste des animaux ? Qu'as-tu fait contre ces crimes
horribles ? Nous ne pourrons donner la même excuse une seconde fois, dire
que nous ne savions pas. »
Le chapitre 6
« Nous aussi, nous étions comme ça » nous parle donc de victimes
directes ou indirectes de la Shoah qui se sont tournées vers la libération
animale. Beaucoup d'enfants de survivants à l'Holocauste ont fait leur carrière
dans des professions tournées vers autrui : professeurs, conseillers conjugaux,
psychiatres, psychologues ou assistants sociaux. Une femme dont douze membres
de la famille sont morts en camp confie : « Quand on grandit en
apprenant que sa famille a été tuée par un gouvernement et un peuple qui les
jugeaient sans valeur, qui avaient un pouvoir total sur eux et qui l'exerçaient
sans ménagement, en leur prenant tout, jusqu'à leur vie, on ne peut s'empêcher
d'avoir de l'empathie pour ceux qui sont encore dans cette situation. Les
animaux sont faibles, sans voix, ils ne peuvent s'entraider ni s'aider
eux-mêmes. Nous aussi, les Juifs, nous étions comme ça. » (p. 140)
Plus loin, on découvre
l'histoire de « Hacker », pseudonyme d'un militant de l'ALF, qui
porte encore le tatouage qu'il s'était vu attribuer, enfant, à Auschwitz.
Arrivé aux États-Unis à l'âge de dix ans, il fut adopté par un boucher, dont il
finit par reprendre le commerce, jusqu'à ce qu'il en soit dégoûté et devienne
végétarien (p. 142).
Quelques paragraphes
plus loin, Patterson nous présente Susan Kalev, elle aussi rescapée des camps
de concentration, qui participa à sa première manifestation pour les animaux
juste après avoir accosté une femme qui arborait un tee-shirt décrivant la vie
des veaux séparés de leur mère (p. 143).
Le dernier exemple que
je vous présenterai est celui de Lucy Kaplan, diplômée de Princeton et de
l'université de droit de Chicago, auteure de la préface de Eternal
Treblinka. Ses parents se sont rencontrés dans un camp autrichien. Lucy
Kaplan a été hantée par des images de l'Holocauste toute sa vie ; elle est
« certaine d'avoir en partie été attirée par la libération animale parce
qu'elle perçoit des similitudes entre l'exploitation institutionnalisée des
animaux et le génocide nazi » (p. 146).
Les interviews
s'enchaînent pour conclure sur cette remarque pessimiste d'Albert Kaplan, fils
de Juifs russes : « La grande majorité des survivants à l'Holocauste
est carnivore et ne s'intéresse pas plus à la souffrance des animaux que les
Allemands se préoccupaient de la souffrance des Juifs. Qu'est-ce que cela signifie ?
Laissez-moi vous le dire. Cela signifie que nous n'avons rien appris de
l'Holocauste. Rien. Tout cela pour rien. Il n'y a aucun espoir »
(p. 167).
Je ne détaillerai pas le
chapitre 7, « Cet abattoir sans limites », dans lequel Patterson nous
donne un aperçu très fourni des livres de Isaac Bashevis Singer, en nous
faisant partager quelques moments clefs de ses récits, illustrant ainsi la
compassion de cet admirable auteur yiddish, prix Nobel de littérature. Un
régal.
Le chapitre 8, « De
l'autre côté de l'Holocauste - Des Allemands donnent leur voix aux
sans-voix », nous présente des histoires individuelles, comme dans le
chapitre 6, mais cette fois-ci les interviewés sont allemands. Permettez-moi de
vous rapporter le récit de Liesel Appel, que Patterson nous livre sous le titre
« Le bébé d'Hitler » (p. 210).
Liesel, née en 1941,
était l'enfant tant attendu d'un couple d'Allemands désireux de faire honneur
au Führer en lui « donnant » un petit Aryen de plus. Son père lui
disait qu'elle devait sa vie à Adolf Hitler et qu'elle avait pour devoir de
s'assurer que l'Allemagne reste un pays fort. « Mon père était mon
héros ». Liesel ne savait rien des activités nazies de ses parents et
c'est au cours du printemps 1951 qu'elle tomba de haut, un an après la mort de
son père. Elle jouait à la marelle lorsqu'un jeune homme très bien habillé et
parlant parfaitement l'allemand lui demanda : « Ma petite, où
habites-tu ? ». Liesel sourit et lui montra sa maison du doigt.
Lorsque l'étranger acquiesça d'un signe de tête, Liesel remarqua qu'il portait
une petite casquette sur l'arrière de la tête. Il lui raconta qu'il avait
habité dans la maison voisine et qu'un grand homme lui avait sauvé la vie au
cours de Kristallnacht6. Devant l'air dubitatif
de l'enfant, l'étranger lui expliqua qu'en novembre 1938 Hitler avait donné
l'ordre de détruire tout ce qui appartenait aux Juifs. Il n'avait lui-même que
9 ans à l'époque ; on avait tué ses parents, on l'avait jeté par la
fenêtre du deuxième étage et un voisin était venu le chercher pour le cacher.
Il habitait désormais en Israël et était revenu pour remercier l'homme qui lui
avait sauvé la vie. Liesel était fort étonnée d'entendre parler d'Israël, de Kristallnacht ou
de gens se faisant tuer à côté de chez elle. Mais tout à coup, elle fut
certaine d'une chose : c'était son père qui avait sauvé ce jeune
homme ! Elle le prit par la main et le mena jusqu'à chez elle pour que sa
mère le rencontre. Lorsque cette dernière l'aperçut, son visage se glaça et
elle envoya sa fille dans sa chambre. Par la fenêtre, Liesel vit le jeune homme
partir à toutes jambes, puis entendit sa mère monter l'escalier. Elle était
rouge de colère : « Ne t'avise plus jamais de faire ren-trer des gens
comme ça chez nous !
- Des gens comme
quoi ? » Liesel eut soudain le pressentiment que ses parents étaient
pour quelque chose dans l'horrible histoire du jeune homme.
« Maman, qu'est-ce
qu'on a fait pendant la guerre ? On n'a pas sauvé cet homme ? »
Sa mère l'attrapa par le
bras et la secoua violemment.
« Ton père était un
homme respectable ! Ses croyances étaient justes ! Pourquoi aurait-il
sauvé un Juif ? »
Liesel n'avait jamais
répondu à ses parents, elle était une petite fille bien élevée. Elle regarda sa
mère dans les yeux et lui répondit :
« Vous êtes des
assassins ! Ne pose plus jamais la main sur moi ! »
Elle poussa sa mère hors
de la chambre et claqua la porte.
« Ce fut la fin de
mon enfance, confie Liesel. Je ne l'ai plus jamais touchée, ni appelée
maman. »
Patterson nous livre la
suite de cette histoire, la vie de Liesel, devenue végétarienne, et je vous
laisserai la découvrir par vous-même, en espérant que vous aurez bientôt
l'occasion de lire Eternal Treblinka.
POUR CONCLURE...
Avant de rédiger le
synopsis que vous venez de lire, j'ai traduit l'article que Charles Patterson a
lui-même rédigé pour présenter son livre,Animals, Slavery and the Holocaust, et
que vous pouvez consulter en anglais sur le site d'une association norvégienne
pour les animaux7. Il sera prochainement disponible en français
sous le titre, Les animaux, l'esclavage et l'Holocauste, sur le
site des Cahiers*.
Notes :
1. Toutes les
citations contenues dans cet article ont été traduites par Anne Renon.
2. Isaac Bashevis
Singer, tiré de la nouvelle The Letter Writer.
3. J.M. Coetzee, The Lives of Animals, Profile Books,
London, 2000 (cf. Cahiers antispécistes n°20)
4. Ouvrage romancé
sur le travail des ouvriers d'abattoirs, publié en 1987, en anglais, aux
éditions Urbana, University of Illinois Press.
5. Sue Coe, Dead Meat, New York : Four Walls Eight
Windows, 1995.
6. La Nuit de
Cristal : il s'agit de la nuit du 9 au 10 novembre 1938, au cours de
laquelle une centaine de personnes furent tuées, une centaine de synagogues
brûlées et 7 500 magasins pillés en Allemagne. Ce titre lui a été donné en
référence aux vitrines et à la vaisselle brisées cette nuit-là.
*. Après une longue
hésitation, nous, La Rédaction, avons choisi de ne pas publier cet article,
jugeant qu'il ne reflétait pas fidèlement l'ensemble des sujets abordés dans Eternal
Treblinka, car il se focalisait essentiellement sur le rôle d'Henry Ford
dans le mouvement antisémite et sur l'eugénisme. Comme vous avez pu le
constater, je l'espère, à la lecture de ce synopsis, l'impression que donne la
lecture d'Eternal Treblinka est bien différente : Patterson
met à notre disposition un certain nombre de faits, d'éléments historiques, de
citations, de témoignages, etc. sur des sujets bien plus divers que Henry Ford
et l'eugénisme, pour nous laisser ensuite libres d'en tirer des conclusions.
Voilà pourquoi nous avons préféré vous parler d'Eternal Treblinka de
la façon la plus neutre possible en réalisant ce résumé.
1,3 MILLION DE
PAGES VUES
Visitez le
site de PEPERE LE CHAT
PEPERE LE CHAT web site Come on
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire